Madame, Monsieur,
Dans ma circulaire précédente concernant les conditions de la rentrée du 19 avril, j’indiquais que des assouplissements pourraient être envisagés sous réserve d’une évolution favorable de la situation sanitaire.
Les experts sanitaires mandatés par le Gouvernement fédéral estiment que cette condition n’est actuellement pas encore suffisamment rencontrée.
Si plusieurs indicateurs de l’épidémie se sont améliorés, comme le nombre de contaminations et, plus récemment, le nombre quotidien d’admissions à l’hôpital, le taux de positivité a lui augmenté, et les unités de soins intensifs restent très chargées.
Les experts plaident donc pour le report temporaire de diverses étapes du plan de déconfinement prévu par le Comité de concertation (CODECO), dont celle qui concerne l’éducation.
Dans ce contexte, il a été décidé de maintenir les modalités d’organisation de l’enseignement telles qu’elles étaient en vigueur avant le 22 mars dernier, à l’exception des repas chauds qui peuvent à nouveau être servis dans des conditions très strictes dans l’enseignement primaire. (Il est évident que la date de reprise des repas chauds peut être déterminée par vos soins en fonction de la réalité de votre établissement et, le cas échéant, des délais imposés par votre prestataire.)
Vous trouverez un rappel des normes ci-dessous. Elles ont néanmoins été complétées de quelques consignes relatives à l’aération des locaux, à l’aménagement des salles réservées aux membres du personnel ou aux activités de groupe (surlignées en jaune). Je vous demande d’en prendre connaissance avec attention et de les appliquer scrupuleusement, s’agissant d’éléments essentiels pour prévenir les contaminations.
Vous constaterez que l’obligation du port du masque en P5-P6, d’application durant la semaine du 22 mars, est désormais levée. Cette obligation ne peut dès lors plus être imposée dans les établissements, mais le port du masque par un enfant fréquentant ces années d’étude peut être accepté.
Je me permets par ailleurs d’insister sur la nécessité absolue de prendre en considération l’état de détresse dans lequel pourraient se trouver certains enfants en raison des conséquences négatives des mesures de confinement sur eux ou sur leurs parents. Je vous invite donc à tout mettre en œuvre pour leur offrir, en collaboration avec votre CPMS, les espaces de parole et les activités nécessaires pour recréer des conditions favorables à leur bien-être.
Extrait de la circulaire 8051. Caroline Désir, Ministre de l’enseignement